Attaques des camps des déplacés au Nord-Kivu : Le gouvernement congolais invite Luanda à prendre toutes les responsabilités

Attaques des camps des déplacés au Nord-Kivu : Le gouvernement congolais invite Luanda à prendre toutes les responsabilités

Le gouvernement congolais condamne avec la dernière énergie, la série de bombardements menée ce trois derniers mois par l'armée rwandaise contre les paisibles citoyens dans l'Est de la République Démocratique du Congo.

Dans un communiqué rendue public le lundi 6 mai signé par son porte parole, l'état congolais appelle à des sanctions contre le Rwanda, mais aussi précise que ces bombardements n'ont que pour objectif de semer la terreur au sein de la population.

Il rappelle en même temps dans son communiqué qu'Il s'agit entre autres du/de:

bombardement intervenu le 2 février 2024 à Mugunga, à côté d'une Ecole Primaire;

bombardement d'un marché de Mugunga et d'un camp des déplacés de Nzulo le 7 fevrier 2024;

l'attaque de l'aéroport international de Goma par des drones rwandais le 17 février 2024;

bombardement ciblant des civils à Sake le 22 février 2024;

bombardement ciblant des civils à Nzulo à l'Ouest de Goma le 18 mars 2024.

Kinshasa estime que cet acte terroriste illustre la volonté claire du Rwanda de poursuivre ses actes constitutifs de crimes de guerre commis sur le territoire congolais, mais aussi de violer volontairement le droit international humanitaire, également non seulement le refus du Rwanda d'obtempérer aux injonctions de la communauté internationale de cessez-le-feu et de retirer ses troupes sur le sol congolais.

Les autorités de Kinshasa qui rassurent la population congolaise et plus spécialement les personnes déplacées qu'il ne ménagera aucun effort pour les protéger et sauvegarder l'intégrité du territoire national, disent comprendre la volonté claire de Kigali de poursuivre la guerre d'agression contre la RDC.

Ils annoncent des mesures urgentes pour renforcer la sécurité des déplacés et récupérer les territoires sous occupation de l'armée rwandaise, mais aussi qu'une réponse appropriée sera réservée à ceux qui impunément s'en prennent aux paisibles populations au mépris des droits humains. Ils en répondront aussi devant la justice internationale, souligne le même communiqué

Dans le même communiqué, Kinshasa dit se réserver le droit de tirer toutes les conséquences sur le processus de Luanda et appelle le facilitateur de prendre toutes les responsabilités quant à ce.

Cette attaque à la bombe contre des sites des déplacés à Lac-Vert et à Mugunga, situés respectivement à 13 et 15 Km de Goma, chef-lieu du Nord-Kivu, avait fait quatorze morts et plus de trente blessés.

Hugo M