Congo - Brazzaville : Les Diables Rouges en route pour la CHAN 2024


Congo - Brazzaville : Les Diables Rouges en route pour la CHAN 2024
Le 6 février 2025, la FIFA avait prononcé la suspension de la Fédération congolaise de Football (Fecofoot), mettant ainsi à mal un grand nombre de jeunes talents congolais qui espéraient briller lors de la CAN U20. Ce coup dur était attribué à des ingérences politiques flagrantes dans les affaires de la fédération, notamment au sujet de la révocation de Guy Blaise Mayolas, ancien président de la Fecofoot. Le cas a soulevé un débat crucial sur l'influence du politique dans le sport, une question qui mérite d'être examinée en profondeur.
Après plusieurs mois de flottement administratif, c'est finalement le 14 mai 2025 que la FIFA a décidé de lever cette suspension, permettant aux équipes nationales et clubs congolais de retrouver leurs pleins droits et de participer à toutes les compétitions. Cette décision est intervenue après une période de troubles profonds qui a mis en lumière les conséquences de l'interventionnisme politique dans le sport congolais.
L'ingérence politique dans le Football n'est pas un phénomène nouveau en Afrique. De nombreux dirigeants, motivés par des intérêts personnels, ont souvent tenté de contrôler les instances sportives, perturbant ainsi leur fonctionnement et nuisant au développement du sport. Dans le cas congolais, la suspension de la Fecofoot illustre parfaitement comment des décisions motivées par des considérations politiques ont pu compromettre l'avenir sportif d'un pays. Les jeunes congolais se sont retrouvés privés de leur droit de participer à un tournoi qui est souvent perçu comme un tremplin pour leur avenir. Comment peut-on justifier une telle atteinte à l'épanouissement sportif d'une jeunesse pleine de promesses? Cela soulève des interrogations sur la responsabilité des autorités politiques vis-à-vis du sport.
La remise des clés du siège de la Fecofoot à Brazzaville, suivie par la réintégration de Guy Blaise Mayolas à la tête de la fédération, marque une tentative de restauration de l'ordre au sein du football congolais. La décision de la CAF de rétablir le Congo-Brazzaville dans ses droits après une bataille juridique complexe est également significative. Bien que ce retournement de situation soit une victoire pour le football congolais, il contient une critique implicite des manœuvres politiques antérieures qui avaient conduit à une désorganisation totale du milieu.
Les événements récents ouvrent également la voie à des réflexions sur la pertinence des efforts à entreprendre pour protéger le sport des influences extérieures. Les gouvernements doivent comprendre que le sport ne doit pas être considéré comme un simple instrument de propagande ou d'influence politique. Au contraire, il devrait s'agir d'un domaine autonome, où les règles de la FIFA et les normes de bonne gouvernance doivent prévaloir.
Pour le football congolais, il est impératif de se projeter vers l'avenir. Les Diables Rouges, ayant réussi à surmonter cette tempête, doivent maintenant élaborer un programme ambitieux pour préparer leur participation à la prochaine phase finale d'un tournoi majeur. Ces équipes représentent beaucoup plus qu'une simple passion ; elles incarnent l'espoir et l'avenir d'une nation.
En conclusion, bien que la levée de la suspension de la Fecofoot soit une étape encourageante, elle ne doit pas faire oublier les enjeux majeurs liés à l'ingérence politique dans le monde sportif. Il faut espérer que cet incident servira de leçon pour les dirigeants politiques du Congo et ailleurs, et qu'il favorisera une prise de conscience quant à la nécessité de protéger l'intégrité du sport contre toute forme d'influence extérieure, fini donc la surveillance du fleuve.
mais pour le moment, le football congolais semble prêt à reprendre son élan, avec une vigilance accrue face aux défis à venir.
William Tshisekedi
Mag-Info.Ch/ Depuis Brazzaville