Crise dans l'Est de la RDC : Qui va diriger le processus de paix de Luanda après le départ du président Angolais Lourenço ?
Crise dans l'Est de la RDC : Qui va diriger le processus de paix de Luanda après le départ du président Angolais Lourenço ?
Le président de la République d'Angola João Lourenço va cèder sa mission de médiateur dans la crise entre le Rwanda et la République démocratique du Congo. Mais jusque-là, le remplaçant de Lourenço n'est pas encore connu.
Il faut signaler que président de la République d'Angola s'apprête à prendre la tête de l'Union Africaine ce 15 février 2025. Cette même institution l'avait désigné comme médiateur de la crise entre la République démocratique du Congo et le Rwanda qui soutient le M23/AFC dans la partie Est de la RDC. Cependant, João Lourenço ne pourra plus poursuivre sa mission, bien que le processus de Luanda n'est pas arrivé à son terme.
Dans une interview accordée à Jeune Afrique, le président angolais affirme qu'il va céder ce rôle de médiateur à "quelqu'un d'autre".
« Notre continent traverse une période difficile marquée par des conflits entre la RDC et le Rwanda, mais aussi au Mozambique et au Soudan, par le terrorisme et par des changements des régimes anticonstitutionnels. Ce sont autant de dossiers à gérer dans le cadre de la présidence de l'Union Africaine. De ce fait, il est temps pour moi de passer le témoin à un autre Chef d'État concernant la médiation entre Kinshasa et Kigali », a déclaré João Lourenço, le président Angolais.
Et d'ajouter : « Les autorités congolaises ont conscience de la nécessité de parler à toutes les parties, y compris au M23. Et nous avons plaidé en ce sens auprès du président Félix Tshisekedi en rappelant notre propre exemple", a-t-il révélé.
Signalons que le 15 décembre 2024 à Luanda, Félix Tshisekedi et Paul Kagame devraient signer un accord de paix, avant la volt-face du Rwanda qui va obliger à la RDC de dialoguer directement avec le M23. Kinshasa résiste et Paul Kagame refuse d'effectuer le déplacement de Luanda. Et c'est ce qui va conduire à la situation actuelle où la ville de Goma se trouve entre les mains des rebelles après plusieurs affrontements avec les FARDC, ayant conduit à plus de 3.000 morts selon le rapport des Nations-Unies.
William Tshisekedi