RDC : Absence du transport en commun, l'État Congolais sacrifie sa population de Kinshasa

RDC : Absence du transport en commun, l'État Congolais sacrifie sa population de Kinshasa

Il est impossible de se déplacer ce lundi 29 juillet à Kinshasa, capitale de la République Démocratique du Congo.

Pour cause, l'association des chauffeurs a lancé un mouvement de grève depuis ce matin.

A travers cette grève, les conducteurs des taxis et taxis bus visent à manifester contre la hausse du prix du carburant à la pompe mais aussi les différentes tracasseries policières dont ils sont victimes à tout moment.

Le président provincial de l'association des chauffeurs du Congo, ACCO-Kinshasa, Henry Lisumbu renseigne que sa structure a été conviée à une réunion ce même lundi à l'hôtel de Ville afin de tabler sur cette grève qui paralyse la capitale.

Dans certains coins, les motocyclistes de 2 ou 3 roues font l'affaire à l'absence des taxis et taxis-bus.

Un calvaire pour les Kinois qui ont du mal à bien circuler.

Cette situation a paralysé une bonne partie des activités commerciales et professionnelles dans la capitale. Les déplacements sont extrêmement difficiles. Personne ne sait se rendre au travail à temps, car les chauffeurs des taxis ont décidé de se mettre en grève, pour contester contre les mesures de contrôle initiées par les autorités sur la question, de stationnement et de demis terrain.

"Les chauffeurs ne veulent pas respecter le tarif officiel et appliquent leurs propres tarifs. En réponse, la division urbaine des transports a lancé une mission de contrôle de six jours, avec l'accompagnement de la police, ce qui a suscité des plaintes parmi les chauffeurs", a détaillé Jean Mutombo.

Les conséquences de cette grève sont très palpables sur les artères de la ville où les bus et taxis sont absents. Au Rond-point Victoire, les foules se massent aux arrêts de bus, espérant éperdument trouver un moyen de transport, même une moto-taxi, pour rejoindre leur lieu de travail. Malheureusement, aucun bus n'est disponible dès les premières heures de la matinée, aggravant l'agacement des usagers.

Les motos tricycles qui tentent de pallier le manque de transports sont menacées par les grévistes, déterminés à faire respecter le mot d'ordre.

Mais pourquoi on en est là ?

"Gouverner c'est prévoir", dit-on. Quand on gère, on doit être prévoyant. Malheureusement, le pouvoir de Kinshasa n'applique pas ce dicton. Le gouvernement congolais n'a pas des sociétés des transports dignes de prendre en charge les déplacements de sa population. Une seule qui existe déjà , Transco, est en faillite. Il manque les carburants pour travailler. C'est qui était d'ailleurs à la base des violentes manifestations dernièrement. La société Transkin laissée par André Kimbuta, ancien gouverneur de Kinshasa avant Gentiny Ngobila, n'existe plus. l'État congolais n'ayant pas ses propres bus en circulation, sacrifie son peuple. Les privés qui ont décidé de garder leurs engins roulants à la maison, puisque selon eux, il ya trop de tracasseries, c'est le peuple qui en patie. Dépourvue des moyens, la population de Kinshasa ne sait plus à quel sein se vouer. Un peuple qui manque déjà de tout: il manque l'eau potable, il manque le courant électrique, il manque le transport pour se déplacer, il manque de quoi manger, il manque les soins médicaux, il manque tout. A l'arrivée du régime Tshisekedi, la société Transco existait. La société Transkin pour la ville de Kinshasa existait. Congo Airways pour le transport aérien existait. Actuellement, tout ceci n'est que l'ombre. Rien n'existe, et rien ne fonctionne. Tout est par terre, tout est à refaire. L'incompétence, le manque de la volonté politique et la corruption sont à l'origine du calvaire que vit la population Kinoise en ce moment. Il est temps que le nouveau ordre politique se dessine pour rétablir l'ordre, la sécurité sociale et le développement du pays. Tshisekedi a montré ses limites et la population n'espère plus rien avec lui.

William TSHISEKEDI