RDC : "Le pouvoir de Tshisekedi, mauvais élève en matière des droits humains", dixit Jean Claude Mvuemba et Frank Diongo

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Plusieurs analystes sont allés dans le même sens, ne trouvant aucune opportunité pour le Congo Kinshasa de siéger là où les décisions sont prises au niveau international en matière des droits humains, car le pays n'est pas un modèle dans ce domaine là. Plusieurs rapports témoignent que la RDC viole systématiquement les droits humains, et celà à tous les niveaux. Des enquêtes qui n'aboutissent pas, des recommandations qui n'ont pas du répondant, les conditions carcérales déplorables, les impaiements, les conditions de travail médiocres, le non respect des engagements avec les fonctionnaires, ... voilà autant d'éléments qui entrent en jeu pour justifier que le pays de Lumumba, actuellement n'est pas prêt à sièger au conseil des droits de l'homme de l'ONU.

La partie gouvernementale de la RDC était composée de la ministre des Droits humains, la vice-ministre des Affaires étrangères, l'ambassadeur de la RDC en Suisse et l'ambassadeur permanent de la RDC à l'ONU. La communauté internationale avec l'ambassadeur permanent de la Belgique à l'ONU, la présidente de l'équipe des experts internationaux en RDC, Thierry Michel, réalisateur du film L'Empire du silence, le directeur du Bureau conjoint des Nations-Unies pour les droits de l'homme ainsi que le représentant du Haut-Commissaire des Nations-Unies aux droits de l'homme étaient également de la partie.

Le sujet ayant trait avec la violation flagrante des droits de l'homme en RDC, a fait l'objet d'un débat houleux entre les participants, où les officiels congolais ont voulu délibérément écarté les faits, pour prouver faussement au monde entier que la RDC serait un état qui respectait les droits de l'homme, dans l'optique de promouvoir la candidature du Congo Kinshasa au Conseil des droits de l'homme de l'ONU. Pour ce faire, dénoncent les opposants, il faudrait occulter la sombre réalité d'un régime sanguinaire et génocidaire, qui s'appuie sur la terreur, la corruption et la violation systématique des droits humains les plus légitimes.

"Dans le contexte actuel, caractérisé par la répression, la corruption et la violence, il est inconcevable que la RDC puisse prétendre à une place au sein d'un organe international censé défendre les droits de l'homme. Aux côtés de mon collègue Jean-Claude Mvuemba, nous avons provoqué un incident pour briser ce silence complice et faire entendre le message du peuple congolais. Il était de notre devoir de dénoncer un État qui persécute et terrorise son propre peuple, et qui, en aucun cas, ne devrait siéger au Conseil des droits de l'homme des Nations-Unies", indique Frank Diongo.

Et d'ajouter : "Cet incident survenu le vendredi 6 septembre, s'inscrit dans une lutte nécessaire contre les manipulations et les faux-semblants présentés à la communauté internationale", poursuit-il.

William tshisekedi

RDC : "Le pouvoir de Tshisekedi, mauvais élève en matière des droits humains", dixit Jean Claude Mvuemba et Frank Diongo

La République Démocratique du Congo veut siéger au conseil des Nations-Unies pour les droits de l'homme. Entant que candidat, le Congo Kinshasa multiplie des stratégies pour faire valoir sa candidature afin d'arracher ce poste au niveau international.

A l'occasion de la projection du film "l'Empire du silence" du réalisateur Belge Tshierry Michel au palais des Nations à Genève en Suisse, plusieurs interventions ont tourné autour de la thématique sur les droits humains en République Démocratique du Congo, particulièrement sur le rapport Mapping, document du haut commissariat des Nations-Unies pour les droits de l'homme qui reprend les crimes commis en RDC de 1993 à 2003.

Un scandale a été créé par les acteurs politiques congolais de l'opposition ayant également pris part à cette conférence.

Jean Claude Mvuemba et Franck Diongo qui séjournent en Suisse, ont rejeté en bloc, toutes les interventions des officiels congolais qui ont expliqué au monde que "le gouvernement congolais respecte les droits de l'homme". Un discours prononcé dans le but de renforcer la candidature congolaise entant que membre du conseil des droits de l'homme de l'ONU. Les opposants congolais qui ont créé un scandale en pleine conférence ont haussé le ton pour dénoncer les violations des droits humains en République Démocratique du Congo.

Franck Diongo a pour sa part, rappelé le dernier événement de l'évasion à la prison centrale de Makala à Kinshasa estimant que les faits sont jusque-là négligés par les dirigeants du pays. Il a dénoncé l'attitude ou le comportement du gouvernement de Félix Tshisekedi qu'il qualifie des génocidaires, face aux malheurs du peuple.

"Ils sont venus se moquer des congolais ici. Ils ont tué plus de deux milles congolais en prison. Ils ont fait arrêter les journalistes. Deux milles personnes ont été tuées, sans même décréter le deuil national. Un gouvernement des génocidaires. Ils disent qu'ils ne violent pas les droits de l'homme. Le Congo ne peut pas être membre au conseil des droits de l'homme de l'ONU. Le Congo ne respecte pas les droits de l'homme", dénonce Franck Diongo sous un ton imposant devant des conférenciers venus des différents pays du monde.

De son côté, Jean Claude Mvuemba a lui aussi désapprouvé le fait que la modératrice a refusé d'accorder la parole à l'opposition congolaise. Il a dénoncé cette complicité qui vise à étouffer la voix du peuple congolais.

"Pourquoi ils refusent de nous donner la parole ? Ils viennent mentir au nom du peuple congolais, un peuple meurtri. C'est anormal. Nous sommes des figures emblématique de la politique congolaise. Je suis député national depuis 18 ans, président de l'Assemblée provinciale du Kongo Central, grand leader Ne Kongo. Soyons sérieux et il faut respecter les gens", gronde Mvuemba.

Dans leurs interventions respectives, ces deux figures politiques de la République Démocratique du Congo, hostiles à la gestion de l'actuel président de la République, Félix Tshisekedi ont donné leur analyse et lecture sur ce qui se passe dans ce régime.

"Nous avons pris la parole en tant que représentants de l'opposition congolaise, déterminés à porter la voix du peuple de la République Démocratique du Congo qui est confrontée à une manipulation flagrante", ont fait savoir ces leaders.