RDC: Les rebelles du M23 gagneraient plus de 970 000 $ par mois dans l'exploitation illégale des minerais de Rubaya

11/22/2024

RDC: Les rebelles du M23 gagneraient plus de 970 000 $ par mois dans l'exploitation illégale des minerais de Rubaya

Appuyés par l'armée rwandaise, les rebelles du M23 ont occupé de manière illégale, depuis Avril de cette année, la cité minière de Rubaya, située dans la province du Nord-Kivu, précisément dans le territoire de Masisi.

Depuis lors, l'état congolais perd plusieurs recettes très significatives devant contribuer au développement du pays, ou de cette partie Est de la République Démocratique du Congo, surtout quant on sait que la cité de Rubaya produit à lui seul, plus de 15% de tantale, l'un des métaux rares extraits du coltan, y compris de nombreux autres minerais telque le manganèse, la cassitérite et la tourmaline. Tous ces minéraux proviennent de Rubaya, un site minier le plus connu du monde.

Plusieurs rapports font savoir que tous ces minerais exploités illégalement par le M23 sont envoyés au Rwanda, faisant perdre au très public, 50 % de cette production nationale.

Dans son rôle de poumon économique dans le secteur minier, la cité de Rubaya est convoitée par des sociétés étrangères qui visiblement cherchent à échapper aux taxes et impôts. Il ya lieu de préciser ici que les matières principales qui servent à la production des smartphones et des ordinateurs proviennent de Rubaya.

Le site Mines.cd renseigne que le gouvernement congolais avait interrogé l'entreprise américaine Apple sur sa connaissance de l'existence des minerais dits de sang introduits via la contrebande dans sa chaîne d'approvisionnement.

De son côté, la Mission de l'Organisation des Nations-Unies pour la Stabilisation en République Démocratique du Congo (Monusco), à travers les propos de sa cheffe Bintou Keita, Représentante spéciale du Secrétaire général de l'ONU en RDC, avait dénoncé que la rébellion du M23 générait environ 300 milles dollars par mois. Sa déclaration faite le 30 septembre dernier au Conseil de Sécurité des Nations-Unies, n'avait pas laissé indifférent la communauté nationale et internationale. Ce chiffre avancé par la Monusco, signale la source, est loin de refléter la réalité sur terrain. Des enquêtes menées et publiées par Mines.cd, font état de plus de 450 milles dollars par semaine et 970 milles dollars par mois, que les rebelles gagnent, au détriment du trésor public. Des sources dignes de confiance précisent également que les rebelles gagnent 30 dollars à chaque puis par semaine. Et un carré minier compte plus de 5000 puis. Les assaillants gagnent aussi 10 dollars par semaine alors que le carré minier compte plus de 3000 rêveries. Les minerais traités pour être vendus et acheminés au Rwanda payent par kilo 5 dollars à ce mouvement rebelle alors que la zone enregistre plus de 50 tonnes.

« C'est faux et archi-faux parce que les agens des Nations-Unies n'ont pas bien documenté et donnent des chiffres erronés. Moi, j'ai de preuves où chaque puit paie la taxe de 30$ par semaine et le carré minier compte plus de 5000 puits. Une rêverie paie 10$ par semaine et on enregistre plus de 3000 rêveries. Imaginez vous ! Les minerais traités pour être vendus et acheminés au Rwanda, chaque 1kg paie au bureau du mouvement 5$. On enregistre plus de 50 tones par semaine », a expliqué une source sur place qui a requis l'anonymat après avoir effectué une enquête auprès des creuseurs, a fait savoir mines.cd.

La rébellion utilise même certains opérateurs économiques qui travaillent dans la zone et d'autres à Goma, pour la commercialisation criminelle de ces minerais.

« Avec l'arrivée de l'ennemi, d'autres puits ont été créés. Nous avons déjà identifié là où passent ces minerais jusqu'à être acheminés au Rwanda. Ils passent par Kitchanga, Mweso jusqu'à Somikivu, Walanda pour descendre dans le centre de Rutshuru prenant la direction de Bunagana et aller au Rwanda », interview de cette source qui s'est livrée à Mines.cd.

Il est évident que cette situation renforce la capacité financière de la rébellion en lui permettant de faire plus de recrutement. Des jeunes gens recrutés à travers le Rwanda, l'Ouganda et certaines entités congolaises sont déployés dans plusieurs entités sous contrôle de l'ennemi. Ceci permet aux rebelles de préparer des grandes offensives pour s'emparer de plus des zones, malgré le processus de Luanda.

William Tshisekedi