RDC : Tshisekedi menace la cohésion nationale en vendant négativement les images de Katumbi, Kabila et Fayulu

8/13/2024

RDC : Tshisekedi menace la cohésion nationale en vendant négativement les images de Katumbi, Kabila et Fayulu

Face aux médias le mardi dernier alors qu'il séjournait à Bruxelles pour des raisons des soins médicaux, le président congolais Félix Tshisekedi a peint un tableau sombre étalant l'image que reflètent ses adversaires politiques de l'opposition.

Se servant de la question sur son ouverture à l'opposition pour un dialogue tel que proposé par la Cenco, et en rapport avec la nomination dans l'équipe gouvernementale de Constant Mutamba, comme ministre d'État et ministre de la justice et Garde des sceaux, le Président Tshisekedi n'est pas allé par le dos de la cuillère. Félix Tshisekedi citant nommément les noms de ses compatriotes n'a pas mesuré les conséquences.

S'agissant de Martin Fayulu, le chef de file de l'union sacrée estime que c'est est un mauvais perdant qui n'a jamais accepté les résultats des scrutins. Pour Kabila, Tshisekedi le qualifie de l'instigateur de l'insurrection dont celle de l'AFC conduite par Nangaa. Et du côté de Moïse Katumbi, Tshisekedi dit que c'est est un borderline qui se caractérise par une inconstance et un manque de conviction personnelle dans sa carrière politique.

"Martin Fayulu n'a jamais reconnu les résultats de dernières élections. Comment est-ce qu'il acceptera ma main tendue ? Moïse Katumbi était prêt à faire la même chose. Mais grâce, évidemment, à la pression des siens, il a accepté qu'ils rentrent dans les institutions tout en restant, lui-même, borderline. Joseph Kabila, n'en parlons pas. Il a carrément boycotté les élections et prépare une insurrection parce que l'AFC, c'est lui", lâche Tshisekedi, dans un entretien exclusif accordé à Christian Lusakweno de Top Congo FM et Baudouin Amba Wetshi de congoindépendant.com.

Au-delà des critiques émises sur l'attitude affichée par ses compatriotes, Félix Tshisekedi a plutôt encensé l'objectivité de l'opposant Adolphe Muzitu, Président du Nouvel Elan et le Docteur Denis Mukwege dans leurs déclarations politiques.

Selon lui, ces opposants critiquent aussi bien négativement que positivement quand il le faut. Loin de toute position radicale teintée de subjectivité.

Au moment où le pays est fissuré à l'interne, la cohésion nationale doit être prêchée. Et logiquement, cette cohésion doit être vulgarisée par le chef de l'État, garant du bon fonctionnement des institutions de la République. Plusieurs analystes vont dans le sens de constater que avec tous ces propos du premier citoyen de la République, la cohésion nationale aura du mal à être trouvée.

"La situation du pays mérite qu'on soit ensemble. Que le président Tshisekedi appelle ses frères et se mettent au tour d'une même table pour parler pays, parler RDC", a fait entendre un acteur de la société civile.

Or, logiquement, il est important d'imprimer cette cohésion dans un contexte tendu. Parler du pays veut dire, faire des propositions utiles devant permettre que le pays décolle. On parlera sécurité, développement, social, politique, santé, culture, et autres sujets, au bénéfice de la population qui demeure dans une pauvreté extrême.

William tshisekedi