Révision de la Constitution en RDC : "Félix Tshisekedi joue avec le feu", prévient Martin Fayulu

10/28/2024

Révision de la Constitution en RDC : "Félix Tshisekedi joue avec le feu", prévient Martin Fayulu

Le sujet en rapport avec la modification de la constitution en République Démocratique du Congo continue à alimenter les débats au sein de l'opinion. Les opposants congolais aussi élèvent la voix pour dénoncer cette posture de l'union sacrée pilotée par le président Tshisekedi.

Après Moïse Katumbi et Augustin Matata, c'est le tour de Martin Fayulu de réagir sur cette question qui divise la classe politique.

Sur son compte X, l'opposant et leader de Lamuka, a expliqué que la constitution n'empêche pas la bonne gouvernance au sommet de l'État. A l'en croire, « Félix Tshisekedi joue avec le feu comme un gamin. Nous ne le laisserons pas toucher à la Constitution», a prévenu Fayulu.

Et d'ajouter : « Le peuple a besoin de l'intégrité territoriale, de l'éradication de la misère, de la sécurité, du respect des droits humains et des institutions légitimes issues d'élections crédibles".

"Pour celà, il nous faut la cohésion nationale. Ce n'est pas à cause de la Constitution que plus de 115 localités du pays sont sous contrôle des forces extérieures et que le gouvernement se distingue par la gabegie financière ? », s'interroge le candidat malheureux à la dernière présidentielle.

Si Martin Fayulu prône d'abord le dialogue afin de cimenter la cohésion nationale, Moïse Katumbi lui est catégorique. Il promet de barrer la route au président Tshisekedi. Il promet de faire échec à sa vision de réviser la constitution, pour rester au pouvoir au delà de son mandat. Rappelons que Moïse Katumbi qui n'a pas voulu accorder le troisième faux penalty à Joseph Kabila reste dans cette même logique. Pour lui, que Félix Tshisekedi termine son mandat et laisser le pouvoir.

Le débat sur la révision ou le changement de la constitution congolaise refait surface à partir du discours du chef de l'État Félix Tshisekedi à Kisangani dans la province de la Tshopo. Le premier citoyen congolais a estimé que "c'était une mauvaise constitution, dont les textes ont été rédigés à l'étranger. Il a ému le vœu de voir les congolais entre eux se mettre au tour d'une table, pour confectionner des textes qui seront adaptés au rythme du pays et aux réalités du terrain. Du côté de la majorité au pouvoir, des réflexions sont déjà lancées quant à ce, afin de proposer un cahier de charge au chef de l'État.

La population de son côté, estime que pour donner du courant électrique, de l'eau potable, des routes, à manger et autre aux congolais, celà ne nécessite pas forcément la modification de la constitution. Elle demande une volonté politique de la part des décideurs.

William Tshisekedi