Sortie médiatique de Félix Thsisekedi


Sortie médiatique de Félix Thsisekedi : "Mais sur le fond, l'intervention présidentielle est remplie de fausses et contre- vérités", Corneille Mulumba Pionnier de l'UDPS
Plusieurs analyses vont dans tous les sens, après le briefing presse du président Thsisekedi hier jeudi 22 février 2024 à Kinshasa. Une première expérience pour le premier citoyen congolais depuis son accession au pouvoir. Félix Thsisekedi a passé en revue, presque tous les sujets qui alimentent l'actualité au Congo Kinshasa.
Une sortie médiatique saluée par Corneille Mulumba, l'un des pionniers de l'UDPS mais qui remet en cause le fond des arguments présidentiels.
Ci-dessous ses analyses publiées dans l'un de ses forums numériques.
Le Chef de l'État congolais, Felix Thsisekedi s'est entretenu jeudi 22 février avec les journalistes dont la majorité était des congolais. C'est un bon point de patriotisme, de redevabilité et de désaliénation mentatale. Nous saluons cet acte. Mais sur le fond, l'intervention présidentielle est remplie de fausses et contre- vérités. D'abord, le Congo n'a réagi ni attaqué en signe de vengeance ou de légitime défense le Rwanda, à la suite de la, multiplicité d' escarmouches et des bombes tirées par ce petit et tombées sur le sol congolais, non pas comme le dit le Président de vouloir contenir ses Velléités béliqueuses à cause de nouvelles initiatives diplomatiques mais, les rapports de forces militaires sont favorables au Rwanda à cause de la mauvaise politique de la défense du gouvernement : déficit de prospective caractêtisée par la défensive isolée en lieu et place de l'offensive généralisée, la présence des traîtres et des officiers Rwandais ou favorables au Rwanda dans le rang de FARDC, la corruption et les détournements des moyens militaires ainsi que la faiblesse à la fois géopolitique et géostratégique de la RDC. Ensuite, il y a violation de la constitution en particulier, lorsque le Chef de l' État ignore la décision inattaquable de la Cour Constitutionnelle, interdisant le cumul des mandats entre les fonctions gouvernementales et parlementaires. Le principe d'expédition des affaires courantes qui est d'origine jusprudentielle, ne supprime pas le contrôle parlementaire en ( mission courante) sur les activités du gouvernement. C'est l'une des raisons fondamentales de la séparation des pouvoirs. Ayant opté pour le Parlement ( Assemblée Nationale), le membre du gouvernement perd sa qualité du ministre au nom du principe de supériorité de la postériorité sur l'antériorité en droit( principe de legalité administrative) . Tout se passe comme si le ministre est juge et partie dans la pratique, en agissant sans qualité attitrée dans le gouvernement. Il n'y a pas de vacance au Parlement pour que le suppléant le remplace. On assiste à la situation inédite où le suppléant incarne des charges budgétivores sur fond d'enrichissement sans cause. De plus, un suppléant titularisé par le Président de la République et non par la justice aura - t- il le courage et le pouvoir de contrôler le vrai titulaire ? Le Président est certes, garant de la Constitution et du bon fonctionnement de la justice et des institutions, mais il n'a que le pouvoir de recadrer et non de se substituer à la justice et aux institutions. Enfin, les prisons ne se remplissent pas à cause de détournements et corruption non pas seulement parce que la justice congolaise est mauvaise, mais encore est prise en otage par le pouvoir politique. Preuve, des pressions de la Présidence sur les affaires judiciaires . Il faut y ajouter la théâtralisation de la justice qui acquitte totalement les présumés détourneurs détenus à Makala et libérés sans que la République entre dans ses droits. Bref, à cause de la politique et de la corruption des juges, la justice congolaise n'a jamais identifié les auteurs intellectuels et matériels des détournements des biens et finances de l'Etat. On est dans quel pays ? /, Professeur Lohata Tambwe Okitokosa Paul - René
Corneille Mulumba, Pionnier de l'UDPS