Terrorisme à Bukavu : Le M23 accuse le régime de Kinshasa d'être le commanditaire de ce crime odieux

3/1/2025

Terrorisme à Bukavu : Le M23 accuse le régime de Kinshasa d'être le commanditaire de ce crime odieux

Des sources hospitalières font état de 13 morts et 72 blessés très graves lors de l'explosion d'une bombe à Bukavu, chef-lieu de la province du Sud-Kivu qui est contrôlé par les rebelles de la coalition M23/ AFC, soutenus militairement par le régime Rwandais piloté par Paul Kagame, ce jeudi 27 février à la place de l'indépendance. Parmis les victimes de ces atrocités, l'on compte des femmes, des enfants et des hommes, pères des familles.

Des renseignements venus du camp des rebelles prouvent à suffisance que ce crime a été commandité par le gouvernement Congolais.

"Les premiers éléments du témoignage des suspects arrêtés par nos services renseignent que le régime de Kinshasa avait prévu au départ de poser des bombes au niveau de deux stations de carburant se trouvant à l'entrée de la place de l'indépendance avant de changer d'avis lorsque nos soldats se sont déployés massivement sur ces deux sites", a fait savoir Bertrand Bisimwa, l'un des responsables du M23/ AFC.

Le même responsable fait savoir "qu'il ressort de ce témoignage que le régime avait planifié de causer plusieurs morts parmi la population civile au titre d'opération punitive contre les habitants de la ville de Bukavu pour avoir réservé un accueil chaleureux aux soldats de l'Armée Révolutionnaire Congolaise, ARC".

Pendant ce temps, l'armée congolaise dénonce cette manipulation du Rwanda, qui voulait se dédouaner de ces actes puisque la population de Bukavu réclame le départ des rebelles dans la ville. Dans un communiqué signé par le porte-parole des FARDC, les Forces loyalistes promettent de tout mettre en œuvre afin de créer des conditions normales de la vie dans cette partie du pays.

« Dans leur folie meurtrière, ces terroristes ont ouvert feu et tiré les roquettes et les grenades sur des populations civiles qui ont réclamé le départ des Rwandais lors du meeting de Corneille Nangaa de ce jeudi à Bukavu.

Ce qui prouve à suffisance l'intention manifeste de l'armée rwandaise à exterminer les paisibles populations congolaises dans les zones sous son contrôle », a fait savoir le général Sylvain Ekenge.

Par la même occasion, "les Forces Armées de la République Démocratique du Congo présentent leurs condoléances et leur compassion aux familles éprouvées et condamnent fermement cet acte odieux et intolérable posé par une race de sanguinaires qui n'hésite pas à semer la mort et la désolation dans la population", a conclu le communiq

De son côté, l'opposant du régime de Tshisekedi, Moïse Katumbi n'est pas resté silencieux face à cette situation macabre. Le président de Ensemble pour la République a présenté ses condoléances aux victimes de cette explosion.

"Je tiens à dénoncerv avec la plus grande fermeté l'attentat aveugle perpétré ce matin contre la population réunie à Bukavu à l'invitation de l'AFC. L'utilisation d'engins explosifs en plein cœur de dizaines de milliers de personnes constitue un crime de guerre imprescriptible dont les responsables devront rendre des comptes devant la justice", a écrit Katumbi, l'ancien gouverneur du Katanga.

Pour lui, recourir au terrorisme ne pourra jamais conduire à la paix.

"Les poseurs des bombes ainsi que leurs commanditaires doivent être neutralisés", a fait savoir Moïse Katumbi, qui invite le procureur de la CPI à se saisir de ce dossier afin que les responsables, quelle que soit leur origine soient poursuivis et sanctionnés.

Pendant ce temps, la situation sur terrain est catastrophique. Une Psychose terrible s'installe dans la ville de Bukavu qui est en ce moment militarisée. Malgré les appels de la communauté internationale, malgré les sanctions, les terroristes restent mobilisés à atteindre leur but.

William Tshisekedi