Violence sexiste : La Lybie devant le banc des accusés aux Nations-Unies

8/9/2025

Violence sexiste : La Lybie devant le banc des accusés aux Nations-Unies

Le traitement dégradant de Mme Al-Sharigy, de nationalité libyenne, a été à la base d'une plainte déposée contre la Lybie aux Nations-Unies à Genève en Suisse. Victime de violences sexistes flagrantes, le cas de cette citoyenne a été porté au niveau international afin d'établir les responsabilités et à permettre la réparation de la victime.

Cette plainte déposée au comité des Nations-Unies pour l'élimination de la discrimination à l'égard des femmes a été portée par l'Organisation Mondiale Contre la Torture avec l'appui notamment du cabinet Suisse Peter et Moreau, ainsi que certains partenaires qui luttent contre cette pratique. La plainte dénonce l'incapacité du régime de la Libye à protéger les filles et les femmes contre les violences institutionnelles. Elle exige le respect de ses obligations internationales en matière des droits humains, telles que la Convention sur l'élimination de toutes les formes de discrimination à l'égard des femmes (CEDAW) et la Convention contre la torture (CAT), ratifiées par le pays.

Dans un communiqué rendu public le 05 Août 2025 parvenu à notre rédaction, la structure fait savoir que le dépôt de cette plainte est d'une importance capitale d'autant plus que les victimes ne communiquent pas assez souvent de leur situation aux organes conventionnels des droits humains de l'ONU. D'après le communiqué, ceci facilite la surveillance internationale et de créer des survis pour des victimes des violences sexistes. Une manière également de solliciter 'accompagnement des Nations-Unies afin d'imposer à la Lybie particulièrement d'honorer ses obligations en matière de tous les droits liés aux femmes.

Le seul péché commis par cette lybienne Al-Sharigy est d'avoir aidé sa mère et ses sœurs à fuir les violences conjugales et intenter une action judiciaire à l'encontre de son père et ses proches. Ceci lui a valu des traitements tels que menaces, torture, enlèvement et violences sexuelles que déplorent les accusateurs. A en croire le communiqué, ceci illustre de manière poignante les dangers extrêmes auxquels sont confrontées les filles et les femmes qui défient les structures patriarcales et réclament justice en Libye.

« Cette plainte donne la parole aux innombrables femmes libyennes dont les souffrances sont restées longtemps sans réponse. Si j'ai trouvé un moyen de me mettre en sécurité, de nombreuses filles et femmes en Libye sont constamment vulnérables en raison du manque de protection et de recours juridiques. Puisse cette plainte inciter l'État libyen à modifier sa politique envers les femmes et à leur offrir une meilleure protection », peut-on lire dans le communiqué, qui rappelle aussi que toutes les voies de recours internes ont été épuisées, sans aucune réaction positive de la part des autorités libyennes.

Et d'ajouter, "la justice lybienne a ignoré les blessures, rejeté les plaintes et refusé toute protection, alors même que les violences s'intensifient.

William Tshisekedi Rédacteur

Mag-info.Ch